jaguar

jaguar [ ʒagwar ] n. m.

• 1761; tupi jaguara, par le port. juguarete

♦ Grand mammifère carnivore de l'Amérique du Sud, voisin de la panthère et du léopard, à pelage fauve moucheté de taches noires ou ocellées. « ses mouvements sont veloutés comme ceux d'un jeune jaguar » (Gautier).

● jaguar nom masculin (anglais jaguar, du tupi jaguara) Gros félidé d'Amérique du Sud, au pelage ocellé. (Taille 2 m de long pour 100 kg.) [Le jaguar vit dans la forêt humide, où il chasse, de nuit, cabiais, pécaris, tapirs, paresseux, alligators, tortues. Constamment chassé, le jaguar est devenu rare.] ● jaguar (difficultés) nom masculin (anglais jaguar, du tupi jaguara) Prononciation [ʒ&ph85;&ph91;&ph107;&ph85;ʀ], comme si le mot s’écrivait ja-gouar.

jaguar

n. m. Grand félin (Panthera onca, 1,30 m) des régions tropicales de l'Amérique du S. (Amazonie, surtout), au pelage tacheté d'ocelles, homologue américain de la panthère.

⇒JAGUAR, subst. masc.

Grand mammifère carnassier d'Amérique centrale et surtout d'Amérique du Sud, voisin de la panthère et du léopard, à la robe fauve mouchetée de taches noires ocellées, remarquable par sa grande souplesse et par sa férocité. Un sifflement arraché comme d'une poitrine déchirée (...) répand la terreur. Il indique la présence du rôdeur aux griffes aiguës, du rapide jaguar (MICHELET, Insecte, 1857, p. 159). Et le jaguar, du creux des branches entr'ouvertes, Se détend comme un arc et le saisit au cou (LECONTE DE LISLE, Poèmes barb., 1862, p. 209) :

• ... j'ai chassé le jaguar dans ma jeunesse. Et j'ai usé de fosses à jaguar, meublées d'un agneau, hérissées de pieux et couvertes d'herbe. Et quand à l'aube je m'en venais les visiter j'y trouvais le corps du jaguar. Et si tu connais les mœurs du jaguar tu inventeras la fosse à jaguar avec ses pieux, son agneau et son herbe.

SAINT-EXUP., Citad., 1944, p. 819.

— ZOOL. Grand mammifère de la famille des Félidés (panthera unca).

— P. métaph. C'était un nerveux d'apparence placide, un jaguar dans la cage de la civilisation (L. DAUDET, Salons et journaux, 1917, p. 43).

Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. I. 1575 Iarnare (A. THEVET, La Cosmographie Univ., II, f° 919b ds KÖNIG, p. 113) — 1722 Janowara (Voy. de Fr. Coreal aux Indes Or. [trad. de l'esp.], t. I, p. 198, ibid., p. 114). II. 1731 Jaguareté (R.P. LABAT, Voy. du chev. Des Marchais en Guinée, Isles voisines et la Cayenne, t. III, p. 285) — 1873 jaguarette [par confusion avec le suff. dimin. -ette (v. -et)] (Lar. 19^e). III. 1761 Jaguar (BUFFON, Hist. naturelle, t. 9, p. 201 : le Jaguar ou Jaguara, nom de cet animal au Brésil, que nous avons adopté pour le distinguer du tigre, de la panthère, de l'once & du léopard [...]; les premiers historiens du nouveau monde appeloient cet animal Janou-are ou Janouar; ce sont Pison & Marcgrave qui, les premiers, ont écrit Jaguara au lieu de Janouara). I et III empr. au tupi januare, jaguara, représentant deux var. du même mot : III a prob. été introduit en fr. par le texte lat. des Hollandais PISON et MARCGRAF (Historia Naturalis Brasiliae, 1648 citée ds BUFFON, loc. cit. et NED). II empr. au tupi jaguarete, proprement « véritable jaguar », qui désigna dans cette lang. le jaguar noir, l'espèce la plus cruelle de jaguar, puis, par opposition à jaguara qui avait pris le sens de « chien » (les Tupis n'ont connu le chien que par les Européens et n'avaient pas de mot pour le désigner), toute espèce de jaguar. V. R. LOEWE ds Z. vergl. Sprachforsch. t. 60, pp. 177-184; G. FRIEDERICI ds Z. fr. Spr. Lit. t. 58, pp. 138-139; KÖNIG, pp. 113-116; FRIED.; FEW t. 20, p. 69b. Fréq. abs. littér. : 80.

jaguar [ʒagwaʀ] n. m.

ÉTYM. 1731, jaguarete; jaguar, 1761, Buffon; plusieurs formes antérieures, très altérées, janowara, 1722, iarnare, 1575, Thevet; tupi jaguara, par le port. jaguarete; une var. janware avait donné les premières formes attestées.

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♦ Grand mammifère carnivore (Félidés) de l'Amérique du Sud, scientifiquement appelé panthera unca, à pelage fauve moucheté de taches noires ocellées. || Le jaguar, animal féroce et nocturne, très voisin du léopard, vit dans les hautes herbes, les forêts et grimpe facilement aux arbres. — Le Jaguar, poème de Leconte de Lisle (Poèmes barbares).

1 Le jaguar ressemble à l'once par la grandeur du corps, par la forme de la plupart des taches dont sa robe est semée, et même par le naturel; il est moins fier et moins féroce que le léopard et la panthère. Il a le fond du poil d'un beau fauve (…) le poil plus long que la panthère et plus court que l'once; il l'a crêpé lorsqu'il est jeune, et lisse lorsqu'il devient adulte.

Buffon, Hist. nat. des animaux, Le jaguar.

2 (…) ses mouvements sont veloutés comme ceux d'un jeune jaguar, et sous leur nonchalante lenteur on sent une vivacité et une prestesse prodigieuses.

Th. Gautier, Fortunio, I.

3 Et le jaguar, du creux des branches entr'ouvertes,

Se détend comme un arc et le saisit au cou (le bœuf).

Leconte de Lisle, Poèmes barbares, « Le jaguar ».

4 C'était un jaguar, d'une taille au moins égale à celle de ses congénères d'Asie, c'est-à-dire qu'il mesurait plus de cinq pieds de l'extrémité de la tête à la naissance de la queue. Son pelage fauve était relevé par plusieurs rangées de taches noires régulièrement ocellées et tranchait avec le poil blanc de son ventre. Harbert reconnut là ce féroce rival du tigre, bien autrement redoutable que le couguar, qui n'est que le rival du loup.

J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 351.

➪ tableau Noms de mammifères.

REM. Le mot, comme n. f., sert à désigner une automobile de fabrication britannique, dont la marque a pour emblème un jaguar. — Abrév. fam. (1966, jag, in D. D. L.). jag ou jague [ʒag] n. f.

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DÉR. Jaguarion. — (Du même rad.) Jaguarondi.

Encyclopédie Universelle. 2012.